Le traumatisme crânien est défini comme une agression au cerveau
causée par une force externe qui peut entraîner une diminution ou une
altération des états de conscience, des capacités cognitives et
sensorimotrices et du fonctionnement physiologique.
Dans la majorité des cas, la cause est un accident de la route et touche donc surtout les jeunes.
Lésions dues au TC visibles au scanner (juste après l’accident) ; on distingue :
les lésions cérébrales focalisées : hématome extra-dural
les lésions cérébrales diffuses
les lésions du tronc cérébral
Le coma caractérise cette période. On peut le définir comme un
trouble durable de la conscience, de la vigilance, de la fonction
d’éveil et des autres fonctions de la vie de relation, associés à des
perturbations des mécanismes régulateurs de la vie végétative.
Prise en charge pendant la période de coma
Le blessé est en réanimation (pronostic vital en jeu). Les lésions
pouvant menacer sa survie ou son avenir fonctionnel (fractures..)
bénéficient d’un traitement spécifique. La prise en charge est ciblée
sur la prévention des complications. Dans cet environnement
contraignant, le kinésithérapeute participe au nursing et s’efforce de
conserver le meilleur état orthopédique possible pour sauvegarder
l’avenir fonctionnel. Bien que la mortalité soit la plus importante dans
les premiers jours, un certain nombre de patients sont susceptibles de
rester en état de coma chronique et ne peuvent passer en stade d’éveil.
Prise en charge au stade d’éveil
poursuite du nursing et de la rééducation neuro-orthopédique. On aura
à faire, soit à une persistance des déficits par lésions irréversibles,
soit à une récupération par reprise d’activité des territoires lésés.
Il convient de guider l’autonomie physique et intellectuelle du blessé
en intervenant dans les moments privilégiés d’éveil et de respecter les
périodes de repos d’un patient fatigable et déstructuré. C’est
l’observation soigneuse de l’activité spontanée du sujet qui doit guider
sa prise en charge, plus que les activités dirigées, souvent
inadaptées, trop complexes et néfastes : il faut repérer l’impossibilité
de percevoir et d’intégrer les stimulations et messages visuels ou
auditifs, les persévérations sur les consignes et leur oubli immédiat,
pour adapter la relation avec le blessé, dans une période où l’on ne
peut compter sur sa collaboration.
Principaux tableaux d’éveil (modes de sortie du coma)
- syndrome de déafférentation motrice: locked-in syndrome : le patient
présente une tétraplégie et une diplégie faciale (atteinte bilatérale
du nerf facial) sans latéralité du regard; la conscience peut être quasi
complète avec établissement d’un .code de communication avec le sujet.
- mutisme akinétique: on observe un clignement des paupières à la
menace, des mouvements conjugués des yeux. L’examen neurologique est ”
normale “, mais aucune consigne ne peut être exécutée. Dans la forme
complète, le patient est immobile, incapable de communiquer et de
s’alimenter.
- Confusion post-traumatique: elle se manifeste par l’obnubilation de
la conscience (Glasgow entre 8 et 15) : anomalies de la perception,
désorganisation de la pensée, augmentation de l’activité psychomotrice.
- Amnésie post-traumatique: oubli à mesure, désorientation
temporo-spatiale, non reconnaissance des proches. L’examen neurologique
peut, par ailleurs, être normal.
Évolution des déficits neurologiques
Les atteintes possibles les plus fréquentes touchent :
- les paires crâniennes
- le système nerveux central (cerveau, cervelet, tronc cérébral…). Ces atteintes s’expriment par :
- des hémiplégies : toutes leurs formes cliniques sont possibles (en
fonction du niveau des atteintes des voies motrices), elles sont soit
unilatérales, soit bilatérales, et plus ou moins sévères ;
- des mouvements anormaux, uni- ou bilatéraux, plus ou moins sévères,
soit involontaires, soit par troubles du mouvement volontaire (syndrome
cérébelleux, dyskinésies).
Évolution des déficits neuropsychologiques
- troubles du langage : ils peuvent se situer à différents niveaux,
être afférents (perception et compréhension) et/ou efférents
(expression) ;
- troubles de l’attention : ils peuvent toucher les différents types d’attention, et sont extrêmement fréquents ;
- troubles de la mémoire : touchant la mémoire à court terme (faits récents) ou la mémoire à long terme (faits anciens) ;
- troubles perceptifs : ils sont essentiellement visuels et concernent
la reconnaissance d’objets, d’images, de l’écriture ou des physionomies
(le sujet voit mais ne reconnaît pas ce qu’il voit)
- troubles praxiques : un certain nombre de sujets ont des difficultés
à réaliser des séquences gestuelles ou reproduire des figures
géométriques alors qu’ils n’ont pas de déficit moteur ;
- troubles des fonctions exécutives : dans ce cas, c’est la planification des actions qui est impossible ou perturbée.